Cette officine de pompes funèbres musulmanes s’est ouverte il y a quelques mois dans un quartier résidentiel en bordure de Nantes. A peine quelques semaines après (donc bien avant les récents attentats), sa vitrine était taguée d’un “NON” majuscule, complété par un “Pas ici” sur la seconde vitrine. Depuis, ces inscriptions n’ont pas été effacées bien que le local semble en activité.
Un site internet est également accessible qui détaille les prestations offertes aux clients :
Les informations relatives aux personnes qui travaillent ici restent volontairement générales. Elles vantent, comme on peut s’y attendre, leur savoir-faire et leur professionnalisme, mais elles ne révèlent rien d’elles personnellement, comme s’il était plus prudent de ne pas les identifier.
Ce ne sont que quelques indices – il faudrait aller parler avec les responsables de ce magasin pour en savoir plus – d’un climat d’hostilité ordinaire dont ils semblent à la fois s’accommoder (pour ne pas lui accorder plus d’importance qu’il n’en a) et se protéger.
OpenEdition vous propose de citer ce billet de la manière suivante :
Sylvain Maresca (10 février 2015). Rejet ordinaire. La vie sociale des images. Consulté le 14 octobre 2024 à l’adresse https://doi.org/10.58079/v7ew